Comment transformer votre emploi secondaire en carrière | Tangerine
Comme le dit l’adage, tout ce que vous désirez se trouve de l’autre côté de la peur. Si vous avez déjà rêvé de devenir votre propre patron, voire même de construire un empire, vous pouvez déjà commencé par un emploi secondaire avant de vous y consacrer à plein temps.
Un bon nombre d’entre nous l’a déjà fait. Un sondage récent (en anglais) nous montre que 42 % de Canadiens étaient à la recherche d’un emploi secondaire pour accroître leurs revenus, et que l’on estime que 2 Canadiens sur 3 seraient intéressés par des opportunités leur permettant de gagner un revenu supplémentaire.
Tara McEwen, fondatrice de McEwen Media, n’avait jamais pensé qu’elle deviendrait un jour entrepreneuse et propriétaire de son entreprise.
« J’ai été producteur principal du Marilyn Denis Show pendant 10 ans », dit-elle. « Si je n’avais pas bénéficié d’une indemnité de départ pendant la pandémie, je n’aurais jamais franchi le pas pour créer ma propre entreprise. Avec le recul, ça a été une bénédiction. Pourtant, j’étais toujours terrifié. »
Grâce aux services d’accompagnement de carrière offerts par Bell Média, elle s’est aperçue qu’un bon nombre de ses compétences, qui n’étaient pas toujours bien accueillies dans son emploi à la télévision, étaient idéales pour un consultant offrant des services dans le domaine des médias.
« Ça m’a vraiment ouvert les yeux », nous dit Tara McEwen. « Se rendre compte que vous avez un certain talent et des compétences qui n’ont pas besoin d’être modifiées ou transformées. Il faut parfois trouver le bon débouché professionnel qui correspond. C’est alors que j’ai créé McEwen Media et que j’ai eu mon premier client. »
Maman de trois jeunes garçons, Andryanna Gonko, éducatrice, experte en mode de vie et animatrice du balado « The Juggle is Real », avait le sentiment que les épreuves qu’elle traversait en tant que parent pourraient un jour se transformer en emploi à temps plein.
« Je sais ce que c’est que de ressentir un stress chronique et d’être victime d’un épuisement professionnel », nous confie-t-elle. « J’ai donc commencé à travailler en marge de mon travail avec pour mission d’aider les mères débordées à trouver un meilleur équilibre grâce à des outils, des activités et des changements d’état d’esprit simples. J’ai su que cela allait devenir une carrière à plein temps lorsque j’ai commencé à décrocher des contrats nationaux à la télévision et à établir des partenariats avec de grandes marques. Des marques comme les Aliments Maple Leaf, Sally Hansen et le Choix du Président, pour n’en nommer que quelques-unes.
Vous envisagez de transformer votre emploi secondaire en emploi principal? Tara McEwen et Andryanna Gonko vous donnent quelques conseils pour franchir le pas.
1. Mettez de l’ordre dans vos finances
Le succès ne viendra pas du jour au lendemain, assurez-vous donc de disposer d’une marge de manœuvre financière qui vous servira de protection pendant la période où il vous faudra augmenter vos revenus.
« La première chose que j’ai faite a été de refinancer mon prêt hypothécaire », indique Tara McEwen. « J’avais l’intention de consacrer cet argent au remboursement d’une autre dette, mais heureusement, j’avais de l’argent en réserve. Les astres étaient alignés, car les fonds de refinancement sont arrivés une semaine après mon licenciement ».
Elle s’est ensuite assurée des conseils et de l’expertise de sa banque. « Lorsque je me suis rendue à ma banque, j’avais déjà une idée du montant forfaitaire que je recevrais pour mon indemnité de départ. Mais je n’arrivais pas à me faire une idée de ce que je devais faire ensuite. Mon père m’a dit de mettre la moitié de l’argent du refinancement et de l’indemnité de départ dans mon REÉR (appelé RÉR chez Tangerine) et d’épargner le reste. Mais mon banquier m’a judicieusement fait remarquer que je ne savais pas combien de temps je resterais sans emploi. Elle m’a donné un excellent conseil en me disant que je devais simplement mettre mon argent de côté et que je pourrais toujours le placer dans un RÉER plus tard et simplement laisser l’argent sur mon compte bancaire affaires jusqu’'à ce que j’'aie une idée claire de mon avenir. Elle m’a rassuré en me disant que nous pourrions nous adapter au fur et à mesure ».
2. Commencez progressivement avant de vous lancer à plein temps
Le second meilleur conseil que Tara McEwen ait reçu est celui d’une collègue qui lui a suggéré de trouver un travail à la pige pendant la période de création de son entreprise. « Elle m’a dit de trouver quelque chose en deçà de mes compétences pour ne pas être stressée, mais qui me procurerait suffisamment de liquidités pour que je n’aie pas à me soucier de mes dépenses mensuelles de base jusqu’à ce que mon entreprise prenne son envol », explique-t-elle.
« C’est ce qui m’a permis de passer d’un travail secondaire à une entreprise à plein temps. J’ai travaillé pour la CBC pendant environ 10 mois et me suis finalement sentie assez confiante pour laisser tomber ce contrat lorsque j’ai eu trois clients payants. Ce fut un autre grand acte de foi que de quitter cet emploi, mais j’avais suffisamment économisé d’argent et suscité amplement d’intérêt pour me lancer à fond dans l’aventure.
3. Avoir accès à des liquidités est important
Le financement d’entreprise peut être difficile à obtenir et, contrairement à Tara McEwen, Andryanna Gonko ne disposait pas de réserves de liquidités, ce qui l’a obligée à trouver d’autres sources de financement.
« Lorsque j’ai commencé, j’ai eu du mal à financier la croissance de mon entreprise », dit-elle. « J’avais besoin d’un soutien extérieur pour me développer, mais j’avais aussi besoin de plus de revenus pour maintenir l’entreprise à flot. C’était vraiment une situation sans issue. J’aurais vraiment aimé réaliser plus tôt à quel point il peut être difficile d’obtenir un prêt, en particulier pour un entrepreneur dans le secteur des services. Mon entreprise n’était pas financièrement stable et tous les fonds que j’avais économisés pour les mauvais jours se sont rapidement évaporés ».
« Heureusement, j’ai pu obtenir une subvention du programme du Northern Ontario Women (NOW) qui m’a vraiment aidée à faire démarrer mon entreprise, surtout dans la phase de lancement ».
4. Ouvrir des comptes bancaires affaires
L’un des meilleurs conseils que Tara McEwen a reçus a été d’ouvrir des comptes bancaires séparés pour son entreprise. « Lorsque vous passez d’un emploi traditionnel où votre employeur prélève vos impôts sur votre chèque de paie à un emploi où vous recevez de l’argent en tant qu’entrepreneur et où vous facturez la TPS ou la TVH, il est vraiment difficile de séparer chaque dollar », explique-t-elle.
« Quand j’ai créé ma société, mon banquier m’a immédiatement aidé à ouvrir trois comptes. Un pour les rentrées d’argent, un pour mettre de côté les impôts que je devrais payer et un pour la TVH. C’est un processus simple, mais si elle ne m’avait pas encouragé dès le départ, de nombreux débutants pourraient se retrouver en difficulté en dépensant chaque dollar gagné. »
Si vous envisagez de transformer votre emploi secondaire en activité à plein temps, Tara McEwen et Andryanna Gonko seraient les premiers à vous encourager, mais aussi à vous mettre en garde sur la nécessité de bien gérer vos finances avant de vous lancer. Se réveiller chaque jour en vivant sa passion est un objectif louable, et il est possible d’y parvenir grâce à un plan et à une vision à long terme solides..