So you're a homeowner. What's your next move?
Qu'on se le dise, l'achat de votre premier logement a été une belle réussite. Vous avez épargné, travaillé dur, et finalement été récompensé avec le titre de propriétaire. C'est génial! Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
Voici plusieurs questions pressantes que vous avez peut-être en tête concernant l'étape suivante.
1. Quelles seraient les conséquences d'une hausse des taux d'intérêt?
Hypothèque à taux fixe : Tout d'abord, il faut prendre en considération le type de prêt hypothécaire que vous avez en ce moment. Si le vôtre est à taux fixe, la hausse des taux d'intérêt ne vous affectera pas avant le renouvellement des modalités de votre prêt.
C'est un avantage non négligeable puisque votre taux est verrouillé pendant la durée de votre terme. Cela vous évite une augmentation du montant des versements qui ferait suite à une hausse des taux d'intérêt. Par contre, n'oubliez pas qu'au moment de renouveler votre prêt hypothécaire, les taux auront peut-être augmenté de façon significative, ce qui pourrait affecter les modalités de votre nouveau contrat et qui aurait pour effet des versements plus difficiles à assumer.
C'est généralement une bonne idée de faire des remboursements anticipés pendant que votre taux est bas, de manière à réduire la taille de votre prêt hypothécaire au moment de son renouvellement. Et si la situation vous le permet, épargnez dès maintenant afin d'aborder le renouvellement de votre prêt dans les meilleures conditions.
Hypothèque à taux variable : L'affaire se complique si vous avez une hypothèque à taux variable, puisque dans ce cas, votre taux d'intérêt augmentera en fonction de la hausse des taux, et vos paiements mensuels augmenteront en conséquence.
Le gouvernement fédéral aide déjà les Canadiens à se préparer à un scénario de hausse des taux. Par exemple, si vous avez obtenu un prêt hypothécaire en 2018 ou après, vous avez dû passer un test de résistance au moment de la demande. Le prêteur a dû vérifier que vous pouviez vous permettre un taux d'intérêt plus haut, démontrant que vous pouvez endurer des paiements plus élevés une fois que les taux d'intérêt commencent à augmenter.
Par contre, si votre situation a changé, ou si vous n'avez pas dû passer un test de résistance suivant la demande de votre prêt hypothécaire, il se peut que vous deviez revoir votre budget et vous assurer que vous pouvez gérer une hausse de vos paiements mensuels. Il existe un certain nombre d'outils et de ressources disponibles, ainsi que des mesures que vous pouvez prendre pour vous aider à faire un suivi de vos achats et gérer vos dépenses.
2. J'envisage de faire une réno. Quelles sont mes options en matière de financement?
Bien que de nombreux propriétaires comprennent qu'un peu de bricolage fasse partie du jeu, des rénovations à plus grandes échelles peuvent rapidement devenir coûteuses. Tant que vous avez une idée précise des améliorations que vous voulez apporter, il y a des options de financements à explorer.
Par exemple, rénover une chambre, faire l'achat d'appareils électroménagers, ou bien refaire les sols sont des travaux pour lesquels vous pouvez mettre de l'argent de côté. Toutefois, lorsqu'il s'agit de projets plus important, un prêt peut-être une bonne option. Vous pouvez emprunter par l'intermédiaire d'une marge de crédit, d'un prêt non garanti, ou d'un refinancement de votre prêt hypothécaire. Interrogé au sujet du refinancement, voici ce que Georges Kibalian, gestionnaire principal des prêts aux particuliers à la Banque Tangerine, avait à dire.
« Si vous disposez d'une valeur nette dans votre logement, une marge de crédit garantie par votre logement est une bonne option pour le financement de vos rénovations. Puisque c'est un prêt garanti, vous pourriez bénéficier d'un taux d'intérêt intéressant. Si la valeur nette de votre bien n'est pas suffisante pour cette option, une marge de crédit non garantie ou un prêt personnel peuvent être de bonnes solutions, bien que les taux d'intérêt ne soient pas aussi intéressants. »
Kibillian ajoute : « En fonction de la situation de votre prêt hypothécaire, et si la valeur nette de votre logement est suffisante, le refinancement peut-être une troisième option intéressante. Votre prêteur peut vous conseiller et apporter les réponses nécessaires si vous résiliez, prolongez ou combinez les taux de votre hypothèque, ainsi que les coûts qui s'y rattachent. Et si ces solutions sont les plus judicieuses pour le financement de votre rénovation. »
Il y a encore une chose importante à considérer. Combien de temps pensez-vous habiter dans votre logement actuel? Si vous comptez déménager dans moins de cinq ans, les dépenses occasionnées pour le financement de vos rénovations seront-elles une valeur ajoutée au moment de la revente de votre logement? Il serait peut-être préférable de parler d'abord à un agent immobilier.
« Pensez-vous y habiter pour toujours? Si oui, elle doit être à votre goût, » nous dit Kibalian. « Si ce n'est pas le cas, ne vous laissez pas emporter dans des rénovations somptueuses. »
3. Est-il trop tôt pour penser à l'étape suivante?
En vous préparant à votre prochaine étape, vous aurez plus de temps pour épargner en vue de faire face aux dépenses qui pourraient s'ensuivre. Ces dépenses dépendront de l'avenir, tel que vous le voyez. Votre famille s'agrandira-t-elle, aurez-vous besoin d'un plus grand logement? Pensez-vous que vous déménagerez dans un endroit où le coût de la vie sera plus élevé?
Une fois votre projet bien en tête, intéressez-vous à la valeur nette de votre logement actuel. Si votre logement a pris de la valeur depuis que vous l'avez acheté, c'est très bien. Toutefois, il vous faut tenir compte de la différence entre le prix de vente de votre logement actuel et le prix d'achat d'un nouveau logement. Plus votre capital est élevé, plus la transition sera simple sur le plan financier. C'est la raison pour laquelle, payer une plus grande partie de votre prêt hypothécaire est une bonne idée.
4. J'envisage de louer une partie de mon logement. Quels sont les éléments à prendre en considération?
Tout d'abord, cette pratique n'est pas légale partout. Vous devez donc vous renseigner auprès de votre municipalité pour vous assurer que c'est autorisé, et connaître les dispositions en vigueur dans votre région.
Une fois que vous avez le feu vert, assurez-vous d'avoir un plan sur la durée pendant laquelle vous souhaitez être locateur. Être responsable d'un locataire comporte son lot de défis et de responsabilités. Il vous faudra remplir certaines exigences. Vous devrez procurer des prestations de base, ce qui inclut un environnement sûr, à température contrôlée, et un accès à l'eau chaude et à l'eau froide. Votre locataire aura-t-il sa propre salle de bain, sa propre cuisine ou partagerez-vous ces espaces? Vous occuperez-vous des réparations en cas de besoin ou ferez-vous appel à un gestionnaire immobilier afin de vous aider à accomplir certaines tâches pour votre locataire?
Il vous faudra aussi déterminer le montant du loyer. Faire des recherches sur d'autres biens immobiliers dans votre quartier ou faire des calculs basés sur la taille de votre logement. Une fois que le prix du loyer a été décidé et en a été convenu dans le bail, le locataire a des droits – appliqué par des institutions telles que la Commission de la location immobilière de l'Ontario – qui vous empêcheront de faire des augmentations de loyer trop importantes dans les années qui suivent.
Il ne faut pas oublier que les revenus tirés de la location sont aussi imposables. C'est la raison pour laquelle Fabio Bonanno, Directeur de projets, fiscalité avec CPA Canada a déclaré ceci dans un article sur le sujet : « Une fois que vous passez en revue l'ensemble des considérations, les petites locations peuvent devenir assez compliquées ».
Soyez honnête avec vous-même et étudiez bien la situation avant d'ouvrir votre logement à un locataire. En faisant le nécessaire dès le départ vous pourriez faire de cette opportunité une excellente source de revenus – ou un énorme casse-tête si vous n'êtes pas préparé.
Vous voilà propriétaire. Et maintenant?