Inflation deflated this family's budget. Here's how they're coping with it
L'année dernière, nous vous avons présenté deux familles canadiennes très différentes, vous donnant un aperçu de leurs habitudes de consommation et d'épargne, en passant par les hypothèques, l'épicerie, les transports en commun et les vêtements.
Il peut s'en passer des choses en un an (allô, l'inflation!), alors nous avons fait un suivi auprès de l'une d'entre elles, une famille de quatre de Laval, au Québec, pour voir comment ses habitudes financières ont évolué.
Nous comparerons leurs dépenses mensuelles de l'année dernière à celles d'aujourd'hui, verrons les ajustements qu'ils ont effectués, ainsi que les sujets de préoccupation liés à l'argent qui dominent aujourd'hui leurs conversations au repas du soir.
Qui : Soukaina K., 32 ans, et Patrick A., 35 ans. Sou et Pat vivent avec leurs deux jeunes garçons dans une maison jumelée de trois chambres à coucher dans la banlieue de Laval, au Québec. Ils passent également quelques fins de semaine chaque été dans leur chalet près de MontTremblant.
Leurs professions : Sou est coordonnatrice de la formation et du soutien technique dans un collège et gagne 55 000 $ par année. Pat est chauffeur d'autobus à Montréal et gagne 80 000 $ par année. Ils ont tous les deux été promus cette année, ce qui a augmenté leurs revenus.
Les dépenses mensuelles du ménage
2021 | 2022 | |
Hypothèque sur la maison | 1,019.39 $ | 1,019.39 $ |
Hypothèque sur le chalet | 287.58 $ | 287.58 $ |
Impôts fonciers | 205 $ | 205 $ |
Assurance pour la maison, le chalet et la voiture | 297.89 $ | 297.89 $ |
Essence | 300 $ | 420 $ |
Paiements de location de voiture | 383.61 $ | 413.67 $ |
Internet, câble et téléphones cellulaires | 300 $ | 335 $ |
Abonnement à des services de divertissement | 20.18 $ | 20.98 $ |
Cotisations d'épargne (excluant les pensions d'entreprise) | 233 $ | 473 $ |
Organismes de bienfaisance | 10 $ | 0 $ |
Épicerie | 1,000 $ | 1,200 $ |
Repas au restaurant | 110 $ | 70 $ |
Jouets, jeux et activités pour enfants | 20 $ | 213.24 $ |
Abonnements au gym (avant la pandémie et aujourd'hui) | 68.86 $ | 0 |
Garderie pour leur plus jeune | 147 $ | N/A |
Frais de scolarité | 150 $ | 405 $ |
Total | 5,344.51 $ | 5,360.75 $ |
Petits et grands changements dans les dépenses
Netflix et Amazon Prime sont les abonnements de divertissement de prédilection de la famille. Sou s'est arrangé pour éviter l'augmentation du prix de son abonnement à Amazon Prime en passant d'un abonnement mensuel à un abonnement annuel, ce qui leur permet d'économiser 2 $ par mois. Au lieu de la télé par câble et d'une ligne téléphonique fixe, ils utilisent leurs téléphones cellulaires et ne dépensent que 5 $ par mois pour un lecteur IPTV Smarters Pro, qui leur donne accès à 128 000 chaînes diffusées sur Internet.
Sou a également acheté un appareil de cuisine à tout faire en solde pour 800 $ (au lieu de 2 400 $). Il lui permet de gagner du temps et d'éviter le gaspillage lors de la préparation des repas, ce qui l'aide à préparer des plats faits maison plus sains, à économiser davantage en éliminant les coûts supplémentaires des plats préparés et à maximiser l'utilisation des produits d'épicerie qu'elle achète. Comme l'appareil a remplacé tous les autres appareils, de la bouilloire au mélangeur, elle a pu installer ses anciens appareils au chalet, ce qui lui permet de préparer plus facilement des repas sains lorsqu'ils vont dans le nord pour un weekend en famille.
Leur plus jeune est passé de la garderie à un programme préscolaire, ce qui coûte 180 $ plus 22,50 $ pour des repas chauds par mois par enfant. Ils ont également augmenté massivement leurs dépenses pour les activités des enfants, les inscrivant au jiu-jitsu (100 $/mois) et à des cours de natation pour l'aîné (63,24 $/mois).
Ils ont réussi à compenser ces coûts en réduisant les sorties au restaurant, en s'équipant pour faire de l'exercice à la maison plutôt que de payer un abonnement au gym, et en réduisant les déplacements en voiture dans la mesure du possible pour faire face à la hausse du prix de l'essence. Cela signifie un ou deux voyages de moins au chalet et un peu plus de retrouvailles familiales sur Zoom plutôt qu'en personne.
Leur principale préoccupation par rapport à l'inflation et à la hausse des taux d'intérêt
Ce qui les préoccupe avant tout, ce sont leurs investissements. Après avoir vu les excellents résultats à court terme de certains qui ont investi pendant le ralentissement économique de 2020 et 2021, ils ont décidé d'investir un important montant au début de 2022. Or, ces investissements sont maintenant en baisse de 30 %. « Ça nous met un peu mal à l'aise, c'est sûr! », s'exclame Sou.
Une partie de cet investissement visait le long terme, et ils savent qu'avec le temps, sa valeur devrait se redresser. Mais la plus grande partie était destinée à un investissement à moyen terme dans l'espoir d'obtenir un bon rendement assez rapidement afin de pouvoir rénover leur chalet. « Compte tenu de l'état actuel des marchés, nous avons décidé que la rénovation devra attendre », déplore Sou.
Ce qu'ils feront lorsque leur hypothèque arrivera à échéance
L'hypothèque de leur maison bénéficie d'un taux fixe jusqu'en janvier 2025, et ils se croisent les doigts et espèrent que les taux d'intérêt pourront encore baisser d'ici là. Mais l'hypothèque de leur chalet arrive à échéance l'été prochain. Même si cela représente une proportion beaucoup plus faible de leurs dépenses qui pourrait changer, ils prévoient tout de même de discuter avec un conseiller financier des options qui s'offrent à eux, y compris la possibilité de combiner les deux hypothèques.
Comment ils abordent leur avenir financier dans un contexte d'incertitude
Pat et Sou consultent le beau-frère de Pat, un comptable agréé, pour la plupart de leurs questions et préoccupations concernant les dépenses, l'épargne et les investissements. Même s'ils ne suivent pas toujours ses conseils, cela contribue à fournir un autre point de vue pour leur prise de décision financière. Ils conservent également un « coussin de sécurité » financier, comme l'appelle Sou, en cas de difficultés imprévues dans les semaines et les mois à venir. Il s'agit d'une petite somme d'argent placée dans un compte d'épargne dont il est strictement interdit de toucher, sauf en cas d'urgence.
Comment ils ont surmonté les aspects les plus difficiles de la gestion de leurs dépenses et de leur épargne cette année
« Les périodes de stress ont tendance à amplifier notre nature humaine, à dépenser davantage pour des choses réconfortantes, indépendamment de ce que nous gagnons », explique Sou. Combattre cet instinct et trouver d'autres moyens de faire face à la charge émotionnelle d'une période financière difficile a été le plus grand défi de la famille.
« Nous avons récemment lu un livre de Pierre-Yves McSween, comptable, professeur et chroniqueur en finances personnelles, intitulé En as-tu vraiment besoin? En nous appuyant sur ses idées, nous nous posons désormais une série de questions avant de dépenser : En avons-nous besoin? Est-ce nécessaire? Pouvons-nous nous en passer? »
Ils discutent également en famille des moindres détails de leurs finances, sachant que deux têtes valent mieux qu'une lorsqu'il s'agit de planifier et d'élaborer des stratégies pour les dépenses, l'épargne et faire face aux imprévus.
« Parfois, Pat voit des choses que je ne vois pas », explique Sou. « Nous ne sommes pas toujours d'accord au départ, mais après avoir pesé le pour et le contre de chaque approche, nous arrivons généralement à nous entendre. »
Les bons côtés des perspectives financières difficiles
Bien que le stress émotionnel lié à une situation financière difficile continue de se faire sentir à la maison, certains des sacrifices faits par la famille ont conduit à des découvertes positives. Renoncer aux abonnements au gym et réduire les trajets en voiture les a encouragés à sortir et à découvrir les plaisirs simples des parcs et des espaces naturels locaux, et à passer plus de temps en famille lorsqu'ils se baladent à vélo avec les enfants dans le quartier.
Depuis quelques années, Sou cultive un jardin d'herbes aromatiques et de légumes à la maison, construit ses propres plates-bandes surélevées et utilise de plus en plus de ses propres produits pour les repas qu'elle prépare pour sa famille.
« Je voulais cultiver tout ce que je pouvais faire pousser et manger », raconte-t-elle. « Avec l'augmentation du coût des produits de base comme l'épicerie, et une grande incertitude à savoir quand cette pression pourrait s'atténuer, je pense que les gens devraient sérieusement envisager les moyens de devenir plus autosuffisants. »
En plus d'aider à réduire le coût des aliments, c'est aussi l'occasion d'enseigner aux enfants comment cultiver leur propre nourriture et pourquoi il ne faut pas prendre ce que nous avons pour acquis.
Nous sommes tous dans le même bateau
Le fait de voir comment d'autres familles gèrent la pression financière à laquelle beaucoup d'entre nous font face peut nous aider à mettre en perspective nos propres préoccupations et habitudes financières. S'il existe plusieurs façons de faire face à l'inflation et à la hausse des taux d'intérêt, le fait de parler ouvertement de nos finances avec les personnes en qui nous avons confiance peut nous aider à nous sentir moins seuls et même nous donner de nouvelles idées pour nous guider dans les moments difficiles.