Saying no to scams: A Q&A with Tangerine’s fraud squad
Lorsqu’il s’agit de prévenir la fraude, le mot « non » peut s’avérer très efficace.
Non, je ne cliquerai pas sur ce lien.
Non merci, je ne souhaite pas faire nettoyer mes conduits.
Faire confiance à son intuition et dire « non » est l’un des nombreux moyens simples, mais efficaces d’éviter de se faire arnaquer, conseille Josh Shivaram, responsable principal de la gouvernance des fraudes chez Tangerine et membre important de la « brigade antifraude » de la banque.
La fraude étant en augmentation au Canada (en anglais), nous avons fait appel à Shivaram pour avoir l’heure juste sur la question des arnaques.
Q : Avant de commencer, pouvez-vous saisir votre mot de passe temporaire? Je dois simplement confirmer votre identité.
R : Bien essayé, mais on ne plaisante pas avec l’usurpation d’identité.
Q : Blague à part, on dirait vraiment que les arnaques sont monnaie courante de nos jours — dans nos courriels, nos téléphones, le magasinage en ligne, même l’insertion de nos cartes de crédit dans un clavier d’identification personnelle peut donner lieu à de la fraude. Y en a-t-il vraiment plus aujourd’hui, ou en sommes-nous simplement plus conscients?
R : C’est peut-être un peu des deux. Avec le rythme effréné qui caractérise la vie moderne, les gens font tout en ligne et sur leurs téléphones intelligents, aussi bien pour socialiser que pour faire des achats, planifier des voyages ou obtenir des consultations médicales. La plupart des arnaques sont désormais sophistiquées, tirant parti de cette connectivité constante tout en faisant appel à nos émotions. En 2023, 554 millions de dollars auraient été perdus à la suite de fraudes au Canada seulement.
L’une des meilleures défenses contre ces menaces consiste à sensibiliser le public à la fraude et à lui permettre de reconnaître les arnaques avant qu’il ne soit trop tard. Les banques comme Tangerine font continuellement de la sensibilisation sur les moyens de reconnaître, de signaler et de déjouer les fraudes.
Q : Et c’est la raison pour laquelle nous en discutons aujourd’hui?
R : Exactement.
Q : Quelles sont les arnaques dont le public est le plus souvent victime de nos jours? De quoi devrions-nous particulièrement nous méfier cette année?
R : Il y en a plusieurs. L’arnaque des grands-parents, l’arnaque à l’assistance technique et les fameux appels téléphoniques de nettoyage de conduits que nous recevons tous. Mais la plus grande menace reste néanmoins l’hameçonnage, c’est-à-dire les courriels ou les messages textes qui tentent de vous faire divulguer des renseignements personnels ou de vous faire cliquer sur un lien malveillant.
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Nous pouvons éviter d’en être victimes en faisant preuve de prudence lorsque nous recevons des appels de personnes qui prétendent nous connaître — raccrochez et rappelez-les à un numéro que vous savez être légitime. S’il s’agit d’une entreprise proposant un service, faites une recherche pour identifier l’entreprise, examinez les évaluations et lisez les avis pour vous assurer de son sérieux.
Et pour l’hameçonnage? Ne répondez pas et ne cliquez pas sur les liens ou les pièces jointes contenus dans le message.
Q : Parlons de la prévention. Quelles précautions devrait-on prendre pour éviter d’être victime d’une arnaque?
R : La première chose à faire est d’acquérir des connaissances et de se tenir au courant. Aujourd’hui, nous disposons d’une abondance d’informations et de ressources, notamment d’excellents renseignements fournis par le Centre antifraude du Canada et le Centre de sécurité de Tangerine.
Deuxièmement, il ne faut pas avoir peur de dire non. Ces appels téléphoniques que nous recevons souvent? Les fraudeurs sont formés pour intimider les gens avec des tactiques de haute pression — si vous vous sentez mal à l’aise, raccrochez.
Troisièmement, protégez vos renseignements personnels. Divulguer des renseignements personnels lors d’appels non sollicités ou par l’intermédiaire de courriels et de liens que vous avez reçus est un risque, car vous ignorez qui est votre interlocuteur et de quelle façon vos renseignements peuvent être utilisés. Faites vos recherches et assurez-vous que la personne avec laquelle vous faites affaire est bien réelle.
Q : Sur quels aspects de la prévention de la fraude le public devrait-il faire preuve de plus de vigilance?
R : La plupart des gens comprennent très bien comment fonctionne la fraude, mais on peut toujours se tenir encore mieux informé. Les fraudeurs changent constamment de tactiques et de méthodes de contact et, compte tenu de l’essor de technologies telles que l’intelligence artificielle, ils arrivent de plus en plus facilement à nous berner. Les fraudeurs s’attaquent aux victimes et les contraignent à agir rapidement, les amenant à brûler quelques étapes de leur processus de réflexion habituel.
Il est très important de prendre son temps et de s’assurer que ce qui vous est vendu ou offert est légitime. Veillez à créer des mots de passe robustes, à activer la vérification en deux étapes et à vous connecter à vos comptes par l’intermédiaire de sources fiables.
Q : Il va de soi que la prévention de la fraude est un rôle extrêmement important pour une banque. Alors, que peuvent faire les gens pour que leur argent reste en sécurité?
R : Notre rôle est de protéger nos clients, nos employés et la banque. Rien de plus simple, n’est-ce pas? Nous sommes témoin des attaques fréquentes contre les organismes et les individus, et voyons de près les effets négatifs qui en découlent. Notre travail ne consiste pas seulement à sensibiliser et à informer, mais aussi à identifier de nouveaux outils de prévention proactive de la fraude, sans pour autant perturber les activités bancaires quotidiennes de nos clients.
Il s’agit d’un équilibre délicat. Nous travaillons avec les clients pour déterminer si une opération est légitime, mais nous ne voulons pas bloquer ou retarder les opérations légitimes. Nous voulons que nos clients puissent effectuer des opérations sans entraves.
Q : Vous arrive-t-il de sensibiliser vos amis et les membres de votre famille aux arnaques?
R : Peut-être un peu trop! Mais, blague à part, nous transmettons des connaissances à notre famille et à nos amis dans l’espoir qu’ils partagent ces informations avec quelqu’un qui n’était peut-être pas au courant, et cela devient un effet boule de neige de la prévention de la fraude.
Q : Ce fut une expérience formidable. J’ai beaucoup appris. Encore une petite question : quel est le nom de jeune fille de votre mère?
R : Bon, on s’arrête là.
– Entretien réalisé par Ariel Teplitsky